jeudi 17 mars 2022

DESASTRE ECOLOGIQUE AU KENYA



Kenya , archipel de Lamu, Océan Indien

Cela me fait du bien et me réconcilie avec notre triste humanité lorsque je rejoins mes amis kenyans de Flipflopi engagés dans la défense inaltérable de leur environnement africain.

Mais ces voyages aux confins de l’Océan Indien et ses territoires magnifiques recèlent de désespérantes litanies concernant la concentration impressionnante de déchets de toutes sortes dont les plastiques arrivant tout droit de nos pays soi-disant civilisés. 

Ainsi, pendant deux semaines intenses nous avons sillonné à bord de notre fringant  Dhow Flipflopi les mers jade du somptueux archipel de Lamu malheureusement pollué d’une façon inimaginable! Après une première expédition d’enquête, de  partage et d’éducation sur l’immense lac Victoria, voici un an déjà, nous nous sommes rendus à l’endroit d’origine du projet Flipflopi, le charmant port de Lamu et l’archipel d’îles qui bordent l’océan Indien à quelques encablures de la frontière somalienne. Là où a été conçu le premier bateau entièrement construit à partir du recyclage de déchets plastiques et de ces tongues de toutes couleurs  collectées sur les rivages et compressées à même

 le pont et la coque. 

Mais quelle désolation ! Mes premières  déambulations à travers les étroites rues  serpentines et sur les quais blanchis par le soleil équatorial me portent sur des montagnes de déchets où errent et se repaissent placides  de débonnaires bourricots. Pire encore les chantiers où se construisent ces magnifiques voiliers sont des décharges à ciel ouvert.

Nous sommes hautement responsables de cette situation et il est grand temps de se prendre en main en oubliant les soi-disantes vertus du recyclage, même si cela reste pour l'instant le seul moyen de valorisation des déchets dans les pays en développement. Il faut agir en amont, produire moins et différemment, supprimer tous les emballages inutiles, lutter contre les lobbies puissants des "plasturgistes" et combattre les systèmes mafieux d'exportation de nos déchets. Et surtout éduquer les jeunes générations qui hériteront du monde de demain !


Parfois, j'ai honte !



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