mercredi 24 novembre 2021

RETOUR DE MAEWAN A L'ABER WRAC'H




Heureux qui comme Maewan a fait un beau voyage et puis est revenu…..en Finistere.  On ne peut s’empêcher de plagier Joachim du Bellay en s’extasiant devant ce périple de sept années qui a conduit ce fier voilier sur tous les océans du monde avec ses équipages d’aventuriers marins et montagnards. 

Ce voyage initiatique imaginé par le guide breton exilé en Savoie Erwan Le Lann avec ses copains marins croisés au Trophée Mer Montagne (rencontre annuelle d’alpinistes et navigateurs de renom) semblait être au début l’histoire d’une bande de potes partis entre eux vivre joyeusement des moments d’adrénaline intenses dans des lieux accessibles uniquement par la mer. Mais grâce à la générosité contagieuse d’Erwan cette odyssée amicale s’est vite transformée en un voyage utile, éducatif, respectueux des hommes et de l’environnement. 


Ainsi,  tout au long des 70 000 milles marins (130 000 kilomètres terriens) parcourus entre le Groenland  la Terre de Feu et les iles Pacifiques, avec 24 escales dans 14 pays différents, les 72 équipiers  compagnons d’Erwan à tour de rôle ont multiplié les rencontres, partageant l’existence des habitants, apprenant comment bien vivre ensemble dans un monde aux ressources menacées et inexorablement limitées. 


Et voilà , la boucle est bouclée ! Samedi 13 novembre à 11 heures , profitant d’un vent favorable, le voilier Maewan a pointé son étrave à l’entrée du havre breton de l’Aber Wrac’h, embouqué le chenal jusqu’à ce même ponton  quitté voici plusieurs années par un matin d’hiver froidement venté. Sept années d’aventures , gorgées de tempêtes terribles  et de calmes perfides, de navigations entre glaces arctiques et mers tropicales, de rires et de pleurs parfois, de belles rencontres surtout, qu’ils ont   raconté aux nombreux  amis venus ici les retrouver.

mercredi 27 octobre 2021

ESPRIT DE CORDEE DANS LES ECRINS POUR LES GITANA BOYS


Alors que sept mille milles de vagues atlantiques et dépressions hivernales  se profilent devant les étraves des Ultims, dans deux petites semaines au départ de la Transat en double Jacques Favre, nos deux Gitana Boys, Charles Caudrelier et Franck Cammas, se sont offert quatre jours d’isolement sportif en haute montagne. 

Confiants dans l’équipe d’Eric Loizeau, accompagnés de leur fidèle média-man Yan Riou, ils ont choisi pour s’aguerrir ensemble le sauvage et somptueux massif des  Ecrins peu fréquenté à cette période de l’année.


Les guides Daniel Dulac et Hubert Fievet , ce dernier pratique régulier du coin, leur ont concocté un programme varié mêlant escalade rocheuse sur des arêtes effilées, cascade de glace au creux de gigantesques crevasses et randonnée neigeuse vers des sommets magiques avec de longues marches muettes, propices à la réflexion,  entre les refuges désertés du Glacier Blanc et des Ecrins.


Ils utiliseront sans nul doute ce bel esprit de cordée alpine dans leur équipage marin pour tenter de remporter une autre victoire tout là-bas en Martinique de l’autre côté de la mer jolie .

dimanche 10 octobre 2021

 






A PARAITRE LE 28 OCTOBRE CHEZ GALLIMARD




Un vrai travail de " nègre" ... Pour la première fois (et peut-être pas la dernière) j’ai écrit à la première personne l’histoire exceptionnelle d’un autre marin ! C’est une sacrée aventure et un exercice difficile rendus possible grâce à la personnalité attachante de Yannick, son humilité et des traits de caractère proches du mien. Sans omettre sa façon de naviguer tellement intuitive et réfléchie (!) qui nous réunit aussi.


Merci Yannick pour ta course formidable, pour  tous ces bons moments passés avec toi à bord de Maitre CoQ et ce beau livre que nous avons eu le plaisir immense d’écrire ensemble. 


Merci aux éditions Gallimard de nous avoir fait confiance !


Peut-être le Goncourt !!!!



Mon Tour du Monde en 80 jours Yannick Bestaven - Eric Loizeau Parution chez Gallimard le 28 octobre 21

mardi 28 septembre 2021

Love is Blue ou « comment changer notre façon d’habiter la planète et préserver notre terre-océan »




Un grand merci à la Water Family pour m’avoir invité à participer à ce nouvel et prometteur évènement Love is Blue…l’Amour est  Bleu.

Comprenez qu’il s’agissait à Biarritz de parler d’environnement et particulièrement de la protection de nos si beaux et si riches océans.

La mer me fait toujours rêver, depuis mon enfance, et je passe toujours de délicieux moments à la contempler dans son immensité bleue ou vert de gris c’est selon. 

Pour cela et pour la préserver, je remercie les organisateurs et Bernard Crepel de m’avoir laissé m’exprimer sur le sujet aux côtés de personnages aussi inspirants que les sportifs aventuriers de l’outdoor Christelle Gauzet, Stan Thuret, Mathieu Crepel, Benjamin Dutreux, sans omettre notre philosophe Sioux le sage Maurice Rebeix…

Et d’évoquer ainsi auprès du public et des enfants des écoles les missions écologiques destinées à lutter contre l’invasion des plastiques  de mes partenaires inspirés Race For Water et Flipflopi project. 

Et aussi en mouillant nos maillots le dimanche matin marin dans une extrême bonne humeur entre la Grande Plage et la petite Chambre d’Amour Bleu.

Vivement l’année prochaine pour la seconde édition. Tous présents sûrement nous serons ! 

mercredi 22 septembre 2021

REPRISE DES ACTIVITES CORPORATE



SEPTEMBRE AVEC LA BPI A L'ABERWRAC'H FINISTERE


Quelle excellente idée de reprendre le cours perdu des opérations corporate en Bretagne au mois de septembre.


Merci donc à la BPI de nous avoir fait confiance pour organiser leur réunion de rentrée à l’Aber Wrac’h, là où la mer rejoint la fin de la terre, au bout du bout du Finistère, contrée mystérieuse abritant elfes et korrigans.


Ils ont vécu deux jours de communion intime avec la nature océane, utilisant tour à tour bicyclettes, kayaks et bien entendu les fameux Pabouks, voiliers préférés des navigateurs retraités en goguette.


Ils ont bénéficié d’un délicieux temps breton, une alternance bienvenue de rayons de soleil mordorés caressant la mer immobile, de brumes évanescentes aux abords des îles sauvages et parfois d’un léger crachin tout à fait revigorant.


Ils ont apprécié les crêpes de chez Captain ainsi que les huitres de Paluden et aussi la douceur confortable de l’hôtel de La Baie des Anges.


Et mardi ils sont trop tôt repartis pour reprendre le fil de leur vie, gardant par devers soi les bons souvenirs de franches  rigolades et plaisirs partagés sous l’œil amusé des mouettes rieuses et des cormorans plongeurs.


Bonne rentrée !


Remerciements :

  • Jacques Caraës, Catherine Carpentier, Maggy Brandicourt pour l’encadrement.
  • Laurent Bescond pour ses huitres de Paluden.
  • Xavier et MeliMelo pour les kayaks et les vélos.
  • Resto le Captain.
  • Resto l’Ecailler.
  • Agence Kaori.
  • Annabelle et Marine de la Baie des Anges.
  • Photos Maddy Brandicourt

mercredi 14 juillet 2021

SECONDE EDITION DES SYBELLES AVENTURIERES



Nous venons tout juste d'achever l'organisation de la seconde édition des Sybelles Aventurières, évènement pour les femmes organisé en collaboration avec la station du Corbier . 

Pierre Exandier, directeur de l’Office du Tourisme  et les édiles de la station ont été bien avisés de maintenir la seconde édition des Sybelles Aventurières malgré les menaces toujours présentes de cette saleté de pandémie. Elle s’est révélée comme un vrai succès. L’incertitude météo du jeudi s’est envolée dès le lendemain grâce à un soleil radieux baignant d’or liquide le domaine des Sybelles jusqu’à la remise des prix du dimanche midi. 

Que dire des quatorze participantes invitées, toutes femmes d’aventure et d’action dans leurs domaines respectifs, si ce n’est leur bienveillante convivialité, leur enthousiasme communicatif , leur entente magique et le partage emphatique de leurs expériences avec le public. 


Après trois jours d’épreuves sportives et de soirées conviviales, la diversité du domaine alpin des Sybelles, la gentillesse et l’efficacité du personnel de la station, l’aide  des bénévoles ont permis assurément d’atteindre l’objectif principal de l’évènement, c’est à dire communiquer sur les qualités et les ressources de cette belle station de montagne, afin de donner envie à un public de plus en plus nombreux de venir la découvrir été comme hiver.


Pour notre part, nous allons réfléchir à une troisième édition au mois de juillet 2022, avec la même volonté de réunir une belle équipe de femmes formidables animées par le sens du dépassement de soi et du partage, afin de booster la communication de la station du Corbier et du domaine des Sybelles.





https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwif-rLd1eLxAhWM4IUKHXZUC_8QwqsBMAN6BAgNEAE&url=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3DkxyY8_gYZMw&usg=AOvVaw2aesvPuO9vB9kydlxKJH2v


samedi 22 mai 2021

 


FLIPFLOPI PROJECT


Je suis très fier de devenir ambassadeur du projet Kenyan Flipflopi avec lequel j’ai parcouru cet hiver le Lac Victoria pour montrer qu’il était possible de donner une seconde vie aux déchets plastiques et participer ainsi à la sauvegarde de nos océans et de notre planète. Je vais donc m’efforcer de promouvoir leur action en France afin de les aider dans la suite du projet, c’est à dire construire un Dhow de 21 mètres toujours à partir de déchets plastiques recyclés  et continuer avec eux le combat sur tous les océans du monde.


I am very proud to become an ambassador for the Kenyan Flipflopi project with which I traveled Lake Victoria this winter to show that it was possible to give plastic waste a second life and thus participate in the protection of our oceans and our planet. . I will therefore endeavor to promote their action in France in order to help them in the rest of the project, that is to say to build a Dhow of 21 meters always from recycled plastic waste and to continue with them the fight on all the oceans of the world.

mardi 11 mai 2021

     
     

      Rencontre avec la Ministre de la Mer Annick Girardin

De passage à Larmor Plage par une belle journée de printemps, j'ai donné un peu de mon temps à l'association Santagio Accessible présidée par Monsieur l'Ambassadeur retraité "à roulettes" Edouard Braine. L'objectif de l'association étant de faire avancer la cause du handicap et de l'accessibilité et oeuvrer pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées.
En tant que marin, l'accessibilité aux Océans pour tous, un des cheval de bataille de l'association, est un sujet qui me touche pour avoir côtoyé des non-voyants et des sourds dans l'entreprise du Prince Edouard de Broglie, également présent. D'où ma présence ce jour sur le port de Kernevel en compagnie du célèbre "Capitaine Crochet" Damien Seguin pour accueillir notre Ministre de la Mer sur un thonier à voile reconverti en navire de plaisance accessible aux fauteuils à roulettes.
J'en ai profité pour offrir à Madame la Ministre mon livre concernant notre lutte contre la pollution plastique des océans "Race For Water l'odyssée du plastique" qu'elle pourra lire dans le TGV en rentrant  à Paris. 

samedi 10 avril 2021

CROISADE  ANTI PLASTIQUES SUR LE LAC VICTORIA (la suite)



Lundi 8 mars 


Nous sommes partis à l’aube propulsé par notre moteur hors bord car il ne règne pas un souffle de vent ce matin sur le lac Victoria . La prochaine étape est un village de pêcheurs situé sur le continent, une trentaine de milles plus à l’ouest, à la sortie de cette large baie qui abrite Kisumu.  Je m’occupe de la navigation avec Victor, le correspondant français de l’association. Il vit à Kampala, capitale de l’Ouganda et s’est chargé de la coordination des activités et des rencontres dans ce pays. Pour l’instant, nous suivons notre route à l’aide des GPS et des cartes « marines » de nos téléphones. La seule incertitude est la justesse des sondes de profondeur. Même si le tirant d’eau de notre bateau n’excède pas les 1 m 20  et les fonds du lac constitués la plupart du temps de sable et de vase, il faut ouvrir l’oeil et rester prudent, sans compter les défaillances de notre sondeur soumis à des pannes aléatoires. Le pont du bateau est encombré de divers matériels dont la caisse imposante d'instruments scientifiques destiné aux relevés d’eau du lac que nous devons effectuer chaque jour. Je dénombre onze personnes à bord, dont l’équipage du bateau, Ben responsable des opérations, Bahati, notre scientifique tanzanien et l’équipe d’Umber Production chargée des images vidéo. Je me demande ce que cela donnera lorsque nous rencontrerons le vent et les conditions rudes promises par de nombreux observateurs alarmistes. Mais jusque là tout va bien, malgré ce soleil de plomb qui oblige à se déplacer cassés en deux sous une bâche de protection tendue au-dessus du pont. Comme prévu, un thermique léger se lève en début d’après-midi , ce qui nous permet d’envoyer notre voile latine dont la manœuvre me laisse encore songeur !  A notre arrivée sur le quai improbable constitués de moellons inégaux ajustés avec des morceaux de liane ou de sangle, nous attend une foule enthousiaste d’ habitants de tout âge curieux de notre bateau qui semble  fait de confettis de toutes couleurs. Après avoir répondu aux multiples questions sur notre présence sur leur lac avec ce bateau incroyable, unique, entièrement construit à partir de déchets plastiques, nous devons bouger car l’amarrage à ce quai soumis à un clapotage désordonné est impensable et il nous faut trouver un mouillage dans une baie abritée pour la nuit. 

Le soleil se couche dans un dernier intense rougeoiement derrière les collines.  Ali et Hassan font chauffer de l’eau sur notre unique réchaud, probablement pour préparer une soupe ou cuire des pâtes qu’ils mélangeront avec des morceaux de poulet assaisonnés au curry. Une partie de l’équipe a débarqué pour installer des tentes sur le rivage. Pour ma part, je préfère dormir à bord allongé sur l’une des deux banquettes située un peu en retrait sous le pont ainsi abrité du vent, même si la nuit il ne souffle guère. Le bateau se dandine doucement, l’eau bout tranquillement, Ali et Hassan conversent calmement en Swahili, le silence de la baie est troublé par les cris de quelques volatiles, les étoiles naissent dans le ciel ambré, tout est paisible. Je réalise que je ne suis pas au mouillage dans une baie de mon cher Finistère, mais ancré sur le plus grand lac d’Afrique, une mer intérieure d’eau douce de plus de 160 000 kilomètres carrés…


(à suivre)

jeudi 8 avril 2021



 

CROISADE ANTI-PLASTIQUES SUR LE LAC VICTORIA


A moitié somnolent dans l’avion qui me ramène en Europe après trois semaines passées sur le Lac Victoria, je me remémore tous ces moments de partage avec les populations locales vivant sur et autour le lac. Je médite et me dis aussi que tout irait mieux dans notre monde compliqué s’il existait plus de personnes de la trempe des patrons de Flipflopi Organisation avec qui je viens de passer tout ce temps, Depesh et Ben, tous eux anglo-kényans, sans oublier Ali Khanda notre capitaine constructeur natif de Lamu sur le côte est du pays.


Flipflopi est un projet kenyan porté par des hommes aventureux et généreux adorant l’Afrique ses paysages et ses habitants, atterrés par les menaces que le monde moderne fait peser sur son environnement, plus particulièrement à cause de la prolifération de ces déchets plastiques que personne ne ramasse et qui empoisonnent les fleuves, les lacs et les  océans. Inspirés par les missions planétaires  anti-plastiques de notre fondation Race For Water, ils ont décidé de montrer à leurs concitoyens qu’il était possible de valoriser ces déchets  en construisant un bateau  uniquement à partir de résidus plastiques, utilisant entre autres près de 30000 tongues de toutes couleurs pour fabriquer la coque, « flipflop » en anglais, d’où le nom du bateau et de l’expédition.


Après avoir testé efficacement leur bateau, un « dhow » traditionnel de dix mètres de long et l’efficacité de leur dialectique dans une première expédition le long des côtes est de l’océan indien entre Lamu et Zanzibar, le projet suivant était de s’attaquer au Lac Victoria, second plus grand lac du monde et réserve d’eau douce de millions de mètres cubes donnant naissance au Nil et s’écoulant jusqu’en Méditerranée. Un vrai sujet écologique et géopolitique avec près de 60 millions de personnes habitant autour et sur les 3000 îles que comptent le lac dont les rives sont partagées entre trois pays, le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie (dans le sens contraire des aiguilles d’une montre puisque nous sommes de très peu dans l’hémisphère sud !)


Je fais la connaissance de l’équipe Flipflopi à Kisumu, la plus grande ville portuaire kenyane installée au fond d’une baie étroite bordée de collines d’herbes rases. La chaleur est étouffante la journée car nous nous trouvons pratiquement sous l’équateur. Ma première constatation est que l’eau de cette baie d’une attirante couleur chocolat est particulièrement polluée. Rien d’étonnant lorsqu’on m’explique que vivent ici environ 2 millions de personnes dont quatre vingt  pour cent au moins en dessous du seuil de pauvreté. Il est difficile de parler d’environnement et de lutte contre la pollution plastique à des gens dont le souci quotidien est de trouver à boire et manger pour nourrir leur famille et survivre au jour le jour. Malgré cela je m’associe aux efforts de mes camarades qui préparent le bateau avec les moyens du bord et des talents de bricoleurs hors norme et chaque jour prêchent la bonne parole dans les misérables villages de pêcheurs voisins et les banlieues envahis par les déchets de toute nature, car ici les service de voirie sont payants et de fait accessible à une minorité fortunée. Quelques jours avant notre départ est organisée avec l’aide du gouvernement kenyan et de l’AFD (Association Française du Développement) une conséquente réunion VIP où de nombreux orateurs rivalisent d’intenses bla-bla qui ne m’émeuvent guère lorsque je repense aux canaux de la ville obstrués par les déchets. Pour me consoler la représentante de l’AFD me fait remarquer avec justesse que ce genre de réunion a l’avantage d’exister, de ramener des médias et de permettre d’évoquer enfin la situation dramatique du lac.


(À suivre)

samedi 30 janvier 2021

Avec Maewan Alps For Good 2021


Du 7 au 23 janvier dernier, l'équipe de champions polyvalents de Maewan Alps For Good, tous équipiers d'un moment sur le bateau éponyme, a sillonné l'arc alpin entre Cluses et Salvan (Suisse) visitant sept villages alpins et autant d'écoles, bravant la tempête et le Covid, afin de partager avec les enfants 
l'expérience de leurs expéditions sur les montagnes et  océans du monde et continuer ainsi à les sensibiliser sur la nécessité de protéger leur si belle planète.
Je les ai rejoint les derniers jours du voyage dans le petit village de Finhaut, grappe compacte de maisons paysannes arrimées presque dans le vide au-dessus d'une  gorge profonde reliant la France à la Suisse.
Après avoir parcouru sportivement l'itinéraire, utilisant tour à tour selon le terrain,  ski de randonnée, vélo, kayak et même slack-line et parapente, je retrouvais l'équipe coincée ici à cause du mauvais temps et la menace croissante des avalanches. Juste le temps de partager avec eux une superbe randonnée à ski vers le col du Bel Oiseau (nom prédestiné pour moi), au dessus du lac/barrage d'Emosson. Ensuite, il est décidé de gagner notre ultime rendez-vous avec l'école de Salvan en empruntant le joli tortillard franco-suisse reliant à travers les montagnes les villes de Martigny et Chamonix.
Une trentaine d'élèves non-masqués (tant mieux pour eux) nous attendaient enthousiastes et impatients dans leur école ultra-moderne, énorme bloc de béton gris tranchant avec les pimpants chalets de bois massif de ce propret petit village suisse.
En présence des enseignants et de la représentante de la fondation suisse "J'aime ma planète", Marion et Erwan relatent, magnifiques vidéos à l'appui, le périple autour du monde du bateau Maewan depuis le Finistère jusqu'à la Terre de Feu, son dernier lieu d'escale. Je poursuis en expliquant les liaisons intimes entre les montagnes et les océans avec la nécessité de lutter contre leur pollution et plus particulièrement celle des plastiques, un sujet de que je connais bien grâce à mes missions sur le catamaran électrique et solaire Race For Water. Lorsque j'évoque les solutions "zéro déchets" et les bons comportements qui vont avec (les 5 R), je suis surpris par le niveau d'implication de ces petits suisses d'une dizaine d'années qui nous énumèrent les actions responsables qu'ils ont l'habitude d'effectuer chez eux ! 
En conclusion de tout cela, il faut saluer cette belle initiative de l'équipe Maewan, dans une période difficile, la féliciter, la remercier pour la richesse incommensurable de ces moments de partage entre les sportifs marins ou montagnards et les jeunes des villages rencontrés .