samedi 22 mai 2021

 


FLIPFLOPI PROJECT


Je suis très fier de devenir ambassadeur du projet Kenyan Flipflopi avec lequel j’ai parcouru cet hiver le Lac Victoria pour montrer qu’il était possible de donner une seconde vie aux déchets plastiques et participer ainsi à la sauvegarde de nos océans et de notre planète. Je vais donc m’efforcer de promouvoir leur action en France afin de les aider dans la suite du projet, c’est à dire construire un Dhow de 21 mètres toujours à partir de déchets plastiques recyclés  et continuer avec eux le combat sur tous les océans du monde.


I am very proud to become an ambassador for the Kenyan Flipflopi project with which I traveled Lake Victoria this winter to show that it was possible to give plastic waste a second life and thus participate in the protection of our oceans and our planet. . I will therefore endeavor to promote their action in France in order to help them in the rest of the project, that is to say to build a Dhow of 21 meters always from recycled plastic waste and to continue with them the fight on all the oceans of the world.

mardi 11 mai 2021

     
     

      Rencontre avec la Ministre de la Mer Annick Girardin

De passage à Larmor Plage par une belle journée de printemps, j'ai donné un peu de mon temps à l'association Santagio Accessible présidée par Monsieur l'Ambassadeur retraité "à roulettes" Edouard Braine. L'objectif de l'association étant de faire avancer la cause du handicap et de l'accessibilité et oeuvrer pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées.
En tant que marin, l'accessibilité aux Océans pour tous, un des cheval de bataille de l'association, est un sujet qui me touche pour avoir côtoyé des non-voyants et des sourds dans l'entreprise du Prince Edouard de Broglie, également présent. D'où ma présence ce jour sur le port de Kernevel en compagnie du célèbre "Capitaine Crochet" Damien Seguin pour accueillir notre Ministre de la Mer sur un thonier à voile reconverti en navire de plaisance accessible aux fauteuils à roulettes.
J'en ai profité pour offrir à Madame la Ministre mon livre concernant notre lutte contre la pollution plastique des océans "Race For Water l'odyssée du plastique" qu'elle pourra lire dans le TGV en rentrant  à Paris. 

samedi 10 avril 2021

CROISADE  ANTI PLASTIQUES SUR LE LAC VICTORIA (la suite)



Lundi 8 mars 


Nous sommes partis à l’aube propulsé par notre moteur hors bord car il ne règne pas un souffle de vent ce matin sur le lac Victoria . La prochaine étape est un village de pêcheurs situé sur le continent, une trentaine de milles plus à l’ouest, à la sortie de cette large baie qui abrite Kisumu.  Je m’occupe de la navigation avec Victor, le correspondant français de l’association. Il vit à Kampala, capitale de l’Ouganda et s’est chargé de la coordination des activités et des rencontres dans ce pays. Pour l’instant, nous suivons notre route à l’aide des GPS et des cartes « marines » de nos téléphones. La seule incertitude est la justesse des sondes de profondeur. Même si le tirant d’eau de notre bateau n’excède pas les 1 m 20  et les fonds du lac constitués la plupart du temps de sable et de vase, il faut ouvrir l’oeil et rester prudent, sans compter les défaillances de notre sondeur soumis à des pannes aléatoires. Le pont du bateau est encombré de divers matériels dont la caisse imposante d'instruments scientifiques destiné aux relevés d’eau du lac que nous devons effectuer chaque jour. Je dénombre onze personnes à bord, dont l’équipage du bateau, Ben responsable des opérations, Bahati, notre scientifique tanzanien et l’équipe d’Umber Production chargée des images vidéo. Je me demande ce que cela donnera lorsque nous rencontrerons le vent et les conditions rudes promises par de nombreux observateurs alarmistes. Mais jusque là tout va bien, malgré ce soleil de plomb qui oblige à se déplacer cassés en deux sous une bâche de protection tendue au-dessus du pont. Comme prévu, un thermique léger se lève en début d’après-midi , ce qui nous permet d’envoyer notre voile latine dont la manœuvre me laisse encore songeur !  A notre arrivée sur le quai improbable constitués de moellons inégaux ajustés avec des morceaux de liane ou de sangle, nous attend une foule enthousiaste d’ habitants de tout âge curieux de notre bateau qui semble  fait de confettis de toutes couleurs. Après avoir répondu aux multiples questions sur notre présence sur leur lac avec ce bateau incroyable, unique, entièrement construit à partir de déchets plastiques, nous devons bouger car l’amarrage à ce quai soumis à un clapotage désordonné est impensable et il nous faut trouver un mouillage dans une baie abritée pour la nuit. 

Le soleil se couche dans un dernier intense rougeoiement derrière les collines.  Ali et Hassan font chauffer de l’eau sur notre unique réchaud, probablement pour préparer une soupe ou cuire des pâtes qu’ils mélangeront avec des morceaux de poulet assaisonnés au curry. Une partie de l’équipe a débarqué pour installer des tentes sur le rivage. Pour ma part, je préfère dormir à bord allongé sur l’une des deux banquettes située un peu en retrait sous le pont ainsi abrité du vent, même si la nuit il ne souffle guère. Le bateau se dandine doucement, l’eau bout tranquillement, Ali et Hassan conversent calmement en Swahili, le silence de la baie est troublé par les cris de quelques volatiles, les étoiles naissent dans le ciel ambré, tout est paisible. Je réalise que je ne suis pas au mouillage dans une baie de mon cher Finistère, mais ancré sur le plus grand lac d’Afrique, une mer intérieure d’eau douce de plus de 160 000 kilomètres carrés…


(à suivre)