La plage du Jetwing Blue à Negombo |
La ligne Paris Colombo est opérée par SriLankan Airlines depuis 2009. On part de Paris dans l’après-midi pour atterrir à Colombo tôt le matin après onze heures de vol dans un Airbus A310 impeccable assorti d’hôtesses charmantes dans leur traditionnel sari vert émeraude.
En sortant de l’avion on sait tout de suite qu’on est en zone tropicale humide, tant la chaleur moite est palpable. Mi septembre c’est encore la mousson, cela promet un séjour particulièrement arrosé.
Après des formalités douanières rapides (le visa tourisme pour le Sri Lanka coûte 25 euros et peut être obtenu «online» deux jours avant le départ), un court transfert en minibus nous dépose à l’hôtel Jetwing Blue situé sur le bord de mer de Negombo, petit port de pêche traditionnel devenu au fil des ans la station balnéaire de Colombo. C’est un établissement 5 étoiles de 100 chambres, très moderne toutefois un peu trop classique, avec comme originalité sa longue piscine installée à même la plage et encadrée de grands cocotiers que le vent violent courbe aujourd’hui jusqu’au sable....Chambres vastes, claires et aérées, personnel impeccable et souriant, cet hôtel fait partie d’une chaine importante riche de 16 établissements tous haut de gamme mais de tailles différentes et répartis sur l’ensemble de l’île avec une prépondérance sur la côte ouest.
Trois jours c’est court dans un pays aussi riche de beaux paysages et de sites culturels tous aussi magiques les uns que les autres. Mais, la courtoisie et la diligence de nos hôtes sri lankais nous ont permis de bénéficier d’un aperçu de lieux intéressants à faire découvrir à nos clients.
Le bord de mer est loin d’être négligeable. Si les plus belles plages sont situées sur la côte est, celles de la région de Negombo ont beaucoup de charme, même quand la tempête fait rage comme aujourd’hui et fait voler le sable mêlé d’embruns. Je les ai longées vers le sud jusqu’aux modestes maisons de pêcheurs où sèchent des filets multicolores posés à même le sol boueux autour desquels errent de faméliques chiens jaunes. J’ai parcouru les ruelles tortueuses, croisé des gamins au sourire moqueur, surpris des femmes aux saris éclatants sortant d’une église baroque, discuté avec des pêcheurs ridés, édentés, fiers de me montrer leurs bateaux traditionnels , pirogues catamarans, les ancêtres de nos multicoques de course.
Une autre journée d’exploration nous a permis d’appréhender l’intérieur montagneux du pays. Nous avons roulé en minibus jusqu’à Kandy, l’ancienne capitale historique incrustée dans un cirque de montagnes recouvertes par la jungle, mélange de maisons coloniales «so british» et de bâtiments tamouls éclatants de lumière.
Une visite à la gare nous a fait regretter de ne pas avoir pris le train et évité ainsi la circulation dense et anachronique des routes locales. C’est en fait un moyen efficace de se déplacer dans le pays, soit en se mélangeant à la population locale, soit plus confortablement en privatisant un wagon du célèbre «train du roi».
Nous avons ensuite emprunté un 4X4 pour monter à plus de mille mètres d’altitude jusqu’aux plantations de thé, en utilisant des routes étroites , tortueuses, inondées par la pluie. Et là, nous avons découvert le domaine historique d’un certain James Taylor qui implanta en 1862 sur ces plateaux élevés le futur fameux thé de Ceylan. Nous avons visité la majestueuse maison de maître blottie dans son écrin luxuriant de verdure et surtout la manufacture de thé, imposant bâtiment de trois étages, dressé depuis un siècle et demi au milieu des collines vertes de la jungle aux éléphants, dans lequel le processus de transformation des petites feuilles vertes mis au point par cet anglais n’a toujours pas changé.
En rentrant à Colombo pour attraper l’avion du retour, nous nous sommes arrêtés dans une autre magnifique demeure, cingalaise cette fois ci, pour prendre le thé avec la propriétaire et approcher dans la jungle alentours des éléphants en semi liberté occupés à un dîner de palmes et de bambous... Il aurait été bien sûr dommage de venir au Srilanka sans passer un moment auprès de ces sympathiques pachydermes qui sont l’emblème du pays.
En résumé, cette visite éclair, ma première au Sri Lanka, m’a conforté dans mon idée d’organiser des voyages d’incentive là-bas. Après une parenthèse de 27 ans (!) due à une terrible guerre civile, le pays s’ouvre de nouveau au tourisme, ce qui laisse beaucoup d’idées d’activités originales et de solutions d’hébergements authentiques et souvent luxueux.
En fait, je me suis aperçu que peu de gens étaient capables aujourd’hui de situer précisément cette île sur une carte du monde !!! C’est plutôt bon signe et il faut en profiter.
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