Bienvenue au Drakensberg en direction de Champagne Castle. |
Cette fois ci, notre objectif était de parcourir plusieurs jours durant, en autonomie presque complète, les arêtes abruptes qui couronnent l'extraordinaire rempart naturel du Drakensberg et séparent le Lesotho, minuscule état indépendant, de l'immense Afrique du Sud.
Pour Franck Adisson et moi-même, c'était une sorte de retour aux sources vers nos années de raiders, puisque nous avions participé tous les deux, dans deux équipes différentes, au Raid Gauloises organisé ici en 1998. C'est d'ailleurs cette envie de revoir paisiblement ce sublime pays simplement entrevu " la tête dans le guidon" pendant les 10 ou 11 jours de course qui nous avait décidé à convaincre nos camarades de voyage à nous accompagner.
Notre équipe réunie sur le point culminant à 3 482m. |
Partir explorer le Drakensberg en avril est probablement le meilleure période pour le faire. C'est l'automne austral, beaucoup plus sec que l'été, et il est vrai que nous avons bénéficié pendant ces dix jours d'une météo extraordinaire, bien plus clémente que ce que j'avais prévu. Et c'est tant mieux. Même si les nuits en altitude - nous avons dormi deux fois au dessus de 3000 mètres - ont été froides, dès que le soleil s'élevait le matin au dessus de l'horizon, le mercure reprenait des hauteurs convenables. Ainsi, nous avons gardé nos tenues de pluie au fond de nos sacs.
Nous marchions environ une quinzaine de kilomètres par jour en avalant entre 800 et 1200 mètres de dénivellée dans les deux sens sur des chemins quelquefois à peine tracés. Départ régulier à 8h30 le matin après un breakfast costaud, un arrêt pique nique aux alentours de midi, à chaque fois dans des endroits de rêve, pour arriver en fin de journée sur le site de bivouac où nous installions nos tentes pour le traditionnel apéro, suivi du diner "pâtes au thon" servi dans notre plus grande tente, baptisée pour l'occasion "tente
mess".
Autre caractère exceptionnel, contrairement aux treks au Népal ou dans de nombreux pays éminemment touristiques, nous n'avons rencontré aucun autres marcheurs, ni autochtones, mis à part quelques bergers sur les hauts plateaux du Lesotho, accompagnés de leurs chiens efflanqués. Tout dépend évidemment de ce que l'on recherche !
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