Dans l'optique de son retour à la course en haute mer avec l'objectif d'un tour du monde en solitaire, Eric a peaufiné sa nécessaire "remise au niveau" en s'octroyant pendant l'été plusieurs navigations sur des bateaux emblématiques grâce à la diligence de ses amis skippers.
GROUPAMA 3 :
Convoyage de Valence à Lisbonne avec Frank Cammas et son équipe juste avant leur traversée record de l'Atlantique en 3 jours et 15 heures.
"J'ai eu beaucoup de plaisir à naviguer sur ce magnifique trimaran, l'un des plus rapides du
monde, avec l'équipe de Frank que je côtoie depuis un bon moment. Mon dernier multicoque mesurait 10 mètres de moins et j'ai pu constater les énormes progrès réalisés ces dernières
années que ce soit dans la gestion électronique des pilotes, de la cartographie ou de l'accastillage : par exemple, la surface de ma grand voile lattée était inférieure d'au moins 80 m2 et il me fallait autant de temps pour la hisser... J'ai trouvé le bateau incroyablement abouti dans ses moindres détails, la preuve d'une équipe ultra efficace et bien coordonnée, un excellent présage pour leur tentative de record cet hiver du Trophée Jules Verne..."
SOLOCEAN 52 pieds :
Aller et retour entre Caen Belle Île et Lorient en équipage et en double.
"Yvan Griboval et son équipe m'ont permis de naviguer à volonté sur leur superbe monocoque monotype destiné à la course autour du monde en solitaire en deux étapes Solocéane prévue en hiver 2011. Un projet qui m'intéresse au plus haut point. Du coup, j'ai enchaîné un premier convoyage entre Caen et Lorient en compagnie de l'équipe technique et du talentueux figariste Fabien Delahaye, suivi d'un entraînement dans l'autre sens avec Servane Escoffier, ma coéquipière de la prochaine Transat Jacques Vabre, si nous sommes autorisés à courir après avoir trouvé le financement nécessaire.
Je connaissais déjà le bateau pour avoir navigué à bord l'hiver dernier entre Malaga et Lisbonne et ces nouvelles centaines de milles parcourus dans des conditions diverses m'ont confirmé son excellence. Le bateau glisse bien sur l'eau et surtout est très simple d'utilisation ce qui convient parfaitement à mon retour à la navigation. J'ai apprécié la simplicité et le rendement du mât aile ainsi que l'efficacité de la quille basculante, systèmes que je n'avais jamais utilisés jusqu'alors."
IMOCA 60 BRITISH TELECOM (BT) :
Convoyage de Plymouth à Port La Forêt.
" Son skipper, le surdoué Sébastien Josse m'a proposé de naviguer à son bord pendant le dernier Trophée Mer Montagne . J'avais remarqué le bateau au départ du dernier Vendée Globe comme un des derniers plans Bruce Farr et probablement un des plus rapides et des plus intéressants. D'ailleurs Seb, si le roof de son bateau n'avait pas été fracassé par une déferlante au milieu de l'océan indien alors qu'il menait la course, aurait certainement pu prétendre à la victoire finale.
Nous retrouvons le bateau à Plymouth à l'arrivée du Fasnet qu'il vient d'ailleurs de remporter en compagnie de son co-équipier le brestois Jean François Cuzon...
Nous sommes un petit groupe "mer-montagne" puisque Sébastien a invité également la skieuse championne de bosses Karen Allais, le champion du monde de ski freeride Aurélien Ducroz, le grimpeur alpiniste Erwann Le Lann et le guide chamoniard Jean Blanchard plus connu sous le surnom de "biquette". L'objectif est de ramener au plus vite le bateau à Port La Forêt son port d'attache, soit une traversée de la Manche et le tour de la Bretagne.
Convoyage intéressant puisque nous traversons la Manche à bonne vitesse grâce à un vent de travers de 15 noeuds avant de tomber dans des calmes perfides du côté du raz de Sein. Un petit coup de moteur, avant d'envoyer le spinacker le long des côtes bretonnes et nous voilà arrivés...
Que dire ? J'ai été surtout frappé par la grande douceur à la barre et la sûreté des manoeuvres qui peuvent toutes s'effectuer à partir du large cockpit très efficacement protégé des embruns par une vaste casquette. L'optimisation des poids est également impressionnante avec un intérieur totalement dépouillé : pas de couchettes ni de banquettes mais un système de coussins à billes facilement transportable et très confortable, une cuisine minimaliste et une table à carte réduite à l'essentiel. Si je devais faire construire un bateau pour le prochain Vendée Globe, je m'en inspirerais sûrement."
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